lundi 25 août 2014

Levée de brouillard.

Dimanche, les nuages sont toujours là. Il pleut sporadiquement et la température ne grimpe pas ; je commence à m'interroger sur la pertinence de mon choix de vêtements pour mon séjour, car ma valise est constituée en grande partie de T-shirts et de bermudas.

Je repense au tremblement de terre de la veille et apprends que Laetitia, actuellement aux États-Unis chez les Johnson, s'est prise elle aussi un séisme ! De même magnitude mais à 15 km de l'épicentre (celui du Chili était à plus de 100 km de Santiago), sauf qu'apparemment c'était en pleine nuit et que cela ne l'a même pas réveillée... Quelle coïncidence tout de même !

Mula m'emmène faire un tour dans le quartier, notamment jusqu'au mall, le grand centre commercial de Santiago, situé à 10 minutes à pied de chez nous. Rien à signaler à part qu'il se rapproche fortement des centres commerciaux "occidentaux", et qu'on y retrouve la plupart des grandes marques (H&M, Converse, McDonald's...). Au dernier étage, les fast-food s'alignent comme autant d'étals de marché.

Ce qui  méritera une photo quand je penserai à prendre mon appareil.

Sur le chemin du retour, nous faisons des courses : sous les yeux écarquillés de Mula, je mets dans le caddie des articles aussi sophistiqués que... des pâtes, du riz, du ketchup, des œufs. Ce n'est clairement pas lui qui va me tirer vers le haut pour la cuisine et je sais que je ne devrai compter que sur moi-même. Le défi sera permanent quand on sait que juste en bas de l'appartement m'attendent en permanence des empanadas toutes chaudes pour 1000 pesos (1€30)...

Le temps est encore trop mauvais pour rester plus longtemps en ville et je passerai le reste de l'après-midi dans la relative chaleur de mon appartement. Un petit apéro en soirée me fera retrouver Charles et Carla, en compagnie de Mateo et d'Hanane, jeunes Français et Marocaine travaillant tous deux à la Chambre, de futurs collègues. L'appartement de Mateo est au huitième étage et le séisme a dû être autrement plus impressionnant de chez lui.

Lundi 25 août au matin. Je traîne un peu dans mon lit à la faveur de ces quelques jours où je peux encore me le permettre. Cependant, en soulevant le rideau, je m'aperçois que c'est un ciel entièrement bleu et dégagé qui m'attend. Pas une seconde à perdre !

Le río Mapocho, petite rivière qui traverse Santiago d'est en ouest au pied du Parque Metropolitano.
Enfin les Andes dévoilent leurs majestueux sommets tout autour de la ville. Je me dirige vers le Parque Metropolitano, un parc situé sur une petite colline appelée San Cristobal, du nom du saint patron des voyageurs car la colline était le point de repère des conquistadors qui fondèrent et firent prospérer Santiago. Le soleil ne faiblit pas, l'air chauffe et l'appareil photo aussi.





Trouverez-vous l'erreur sur cette image ?

Au Chili, les canards ont un espèce de chapeau blanc sur la tête.
Ville, mer et montagne sur un même cliché. À l'aise.
Le Parque Metropolitano ne frappe pas par sa beauté naturelle : il s'agit moins d'un parc entretenu que d'une zone de pleine nature au milieu de la ville. Les chemins sont en fait des routes, partagées entre piétons, cyclistes et voitures... Dès que l'on cherche à s'éloigner des sentiers, ou plutôt donc des routes battues, on se retrouve sur des chemins en terre super mal indiqués et vraiment à peine plus jolis, qui en plus aujourd'hui sont rendus difficilement praticables par les récentes averses. Cependant la vue du sommet est assez splendide, sublimée par les deux derniers jours de pluie qui ont quelque peu rincé le smog ambiant. Quatre heures de marche tout de même pour faire l'aller-retour à pied de chez moi jusqu'aux hauteurs du parc dans la boue ; mes chaussures de randonnées n'auront pas été de trop.

Des quartiers nord à faire pâlir Marseille de jalousie.
Ce ne sont pas des bidonvilles, mais presque.
La vierge de saint Christophe trône au sommet de la colline du même nom.
Il est assez difficile d'évaluer la taille d'une ville comme Santiago. De tous côtés, elle s'étend à perte de vue, jusqu'à être absorbée par le nuage de pollution pourtant plus faible que d'ordinaire... À part le pied des montagnes, nulle part je ne vois de "fin", d'horizon. Il commence à être envisageable que l'on soit dans une agglomération de six millions d'habitants...

Chassez le smog naturel, il revient au galop.
L'après-midi, rendez-vous à la Chambre pour y rencontrer Augustin, mon futur manager. Il me présente à l'équipe, me fait le tour des locaux et me décrit un peu le fonctionnement du travail ici. Il me rassure à propos des problèmes de visa. Enfin, je lui demande quelques conseils pour demain. En effet, la dame du Sernatur, l'office national du tourisme chilien que je suis allé consulter ce matin, me l'a assuré : toutes les pluies tombées ce weekend étaient de la neige en station...

1 commentaire :

  1. Trouvée l'erreur ! Qu'est-ce que c'est que ces montagnes qui viennent gâcher la vue sur cette magnifuque tour de béton ?? Bon sang !

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