jeudi 21 août 2014

Jour J.

Nous y voilà. Il est 18h02 ce jeudi 21 août (bon anniversaire à tous mes lecteurs nés un 21 août) (tant pis pour ceux du 20 août) et les choses commencent à se préciser dangereusement. Je me prépare à partir pour ce qui sera mon séjour le plus long et le plus lointain de la France, j'ai nommé : un stage au Chili.

Le Chili, cette étroite bande de terre nichée derrière la cordillère des Andes au fond de l'Amérique du Sud (Santiago est la capitale américaine la plus éloignée de Paris). Le Chili, un pays qu'il est pratique pour en faire des cartes avec sa géographie la plus improbable du monde. Le Chili, on y a inventé la pomme de terre, on y a implanté le plus grand télescope du monde dans l'endroit le plus aride du monde, et, plus rigolo, on y parle espagnol.

Et, effectivement, tout ne s'annonce pas facile. Hier, premier contact avec le pays : visite au consulat chilien à Paris, en face de la bien nommée place Salvador Allende, pour y déposer mon dossier de demande de visa de stage.

Pas de vent, pas de bol.
Celui-ci a bien été accepté mais les délais d'obtention (trois semaines) sont tels qu'il ne me permettront pas de le récupérer avant le début de mon stage le 1er septembre. Et la procédure que je pensais utiliser pour ruser et pouvoir commencer à travailler en attendant la délivrance du précieux sésame n'est apparemment pas disponible pour les demandes émises depuis l'étranger : le conseiller m'indique qu'il faudra venir récupérer mon visa au consulat chilien. "Mais, lui indiquai-je, mon coco, dès après-demain je suis au Chili moi, je pourrai bien aller le récupérer auprès d'un service chilien sur place à Santiago ? - Ah non non mon bon monsieur, il n'y a pas de consulat chilien au Chili, pardi. Il faudra que vous sortiez du pays pour aller chercher le visa dans un consulat chilien d'un pays voisin." Ah... ok. C'est pratique ça dis donc. Petite panique quand même, mais je m'occuperai de ce problème plus tard ; pour l'instant, on me confirme que je n'ai pas besoin de papier pour entrer en tant que touriste au Chili, car... je suis français.


J'ai bouclé mon bagage en respectant bien toutes les conditions d'Air France et en essayant avec moult difficulté de me ménager une marge de poids pour pouvoir ramener plus de trucs au retour. En tout cas, impossible de caser dedans ni ma veste en cuir ni ma veste de ski, toutes deux bien trop volumineuses et pesantes. Donc je les mettrai sur moi pour rentrer dans l'avion. Oui oui, toutes les deux. La photo qui suivra vous laissera rêveurs...

Le vol est direct Paris-Santiago, 11 600 km à bord d'un Boeing 777, 17ème plus long vol commercial du monde.

Un petit vol régional, en somme.
Donc, je vous laisse, j'ai un avion à prendre. J'espère avoir de nouveau l'occasion de vous écrire.

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